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Le séminaire propose cette année encore un vaste panorama des derniers bouleversements arabes depuis 2011. De nouvelles séquences ont reçu des éclairages inédits grâce à l’intervention des meilleurs spécialistes de la question. Deux grands types de présentation ont opposé les approches nationales (trajectoires égyptiennes, syriennes, etc.) et les thématiques plus amples (nature de l’État, politique coloniale autour de l’Islam, etc.).

Dans le cadre des études nationales, successivement, la pluralité des scènes syriennes a été réunie autour de la notion de trajectoire. Sur l’Égypte, c’est bien la politique anti-terroriste qui synthétise tant les ferments légitimant le régime du maréchal Sissi que les nouvelles pratiques du pouvoir depuis 2014. Sur l’Irak, une relecture des mobilités a été ordonnée autour d’une analyse de la violence comme vecteur de transformation sociale. Une démonstration vive a pu ensuite rapprocher l’État sécuritaire autour des différents services de police mis en réseau et formes politiques nées de l’islam radical. Enfin, deux contributions sont revenues sur l’histoire des orientalistes, montrant comment le savoir s’est constitué autour de cette région, et une analyse en détail de la politique musulmane de la France en Algérie a précisé comment la République laïque structure une gestion spécifique du culte.

Une fois encore, le séminaire s’inscrit dans l’actualité la plus immédiate qu’elle porte sur les dernières recherches ou sur les derniers développements politiques. Il se révèle – et l’assistance le confirme – un lieu de rencontre pour le public avec le monde arabe proprement disséqué.

Programme