Salle 5, Site Marcelin Berthelot
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La troisième conférence, « Une économie du luxe », s’est intéressée aux prix pratiqués pour les objets de luxe. Cette sphère de l’économie fonctionnait en fait suivant les mêmes principes d’offre, de demande et de monopole que ceux qui régissaient les prix des denrées ordinaires. Notre principale source était le journal tenu par un riche collectionneur d’art nommé Li Rihua, dont a survécu la partie couvrant les années 1609-1616. L’on n’y voit pas tant ce que Li payait pour les objets de luxe qu’il acquérait, que la façon dont il gérait sa participation à ce type d’économie. Li savait pertinemment que la ville de Suzhou était un centre de production à la fois d’articles de luxe « légitimes » et de faux, et une partie du plaisir était de s’assurer que seules des œuvres d’art « authentiques » entreraient dans sa collection. Nous avons conclu en proposant l’hypothèse que les faux jouent un rôle important pour confirmer l’autorité de certains styles et maintenir les canons du bon goût.