Trois grands moments marquent la rhétorique dès ses origines. Le moment platonicien qui insiste sur le rôle de l’auditoire (manipulation des esprits) ; le moment aristotélicien qui met l’accent sur le raisonnement et le langage ; le moment cicéronien qui fait partir l’usage rhétorique dans la crédibilité et la vertu de l’orateur, (souvent liée, pour les Romains, à sa place dans la hiérarchie sociale). Respectivement, ces trois dimensions ont défini à jamais le rôle du pathos, du logos et de l’ethos en rhétorique. Comment définir celle-ci aujourd’hui pour inclure tous ces points de vue ? C’est là le rôle (et l’attrait) d’une approche centrée sur les questions à affronter comme mesure de la distance entre les individus. La rhétorique a pour objet de la négocier. L’aspect unificateur du questionnement permet de structurer le pathos, le logos et l’ethos, c’est-à-dire autrui, le monde et le soi, au sein d’une conception qui intègre toutes les définitions de la rhétorique données par le passé.
11:00 à 12:00
Conférencier invité
La rhétorique dans l’histoire, d’Aristote à Perelman. Le renouveau contemporain de la rhétorique
Michel Meyer
11:00 à 12:00