du au
Voir aussi :

La théorie des types a été introduite par Bertrand Russell pour éviter les paradoxes qui apparaissent en mathématique si l'on utilise de manière trop naïve la notion de collection d’objets. Cette notion de types a été raffinée par la notion de type dépendant, dans le but de représenter les preuves mathématiques sur ordinateur, et de pouvoir ainsi vérifier la correction de ces preuves. Cette idée d’utiliser ainsi l’ordinateur connaît depuis quelques années un grand développement (vérification de la preuve du théorème de l’ordre impair ou, plus récemment, d’un résultat non trivial de Peter Scholze). Indépendamment de ce rôle important pour la formalisation des preuves mathématiques, la notion de types dépendants présente aussi un intérêt conceptuel intrinsèque en logique et informatique, à travers la correspondance de Curry-Howard entre types et propositions. De plus, Voevodsky a pu donner à la notion de type dépendant une sémantique naturelle en théorie abstraite de l’homotopie, et ce rapprochement inattendu entre des questions de base de la logique et de la théorie de l’homotopie apparaît fondamental.

Le cours que nous proposons pour l’année 2024–2025 s’inscrit dans ce foisonnement d’idées autour des théories des types. Dans la première partie, on présentera en détail la théorie des types dépendants et ces propriétés métamathématiques qui justifient son utilisation pour la vérification des preuves sur ordinateur. La deuxième partie du cours sera consacrée à la synergie qui est en train de s’établir entre cette théorie et la théorie de l’homotopie.

Programme