Que ce soit au cours du développement des animaux ou lors des processus physiologiques qui accompagnent leurs vies, de nombreux gènes sont activés et désactivés d’une façon spécifique à un type cellulaire, dans l’espace et dans le temps, suivant en cela soit un programme intrinsèque, soit des instructions venant de l’extérieur des cellules en question. Comment cela est-il possible ? Quelle est la nature des interrupteurs moléculaires en jeu et comment fonctionnent-ils ?
Une grande partie de ces contrôles précis de l’expression des gènes est assurée par des séquences d’ADN localisées soit à proximité, soit à de longues distances des gènes cibles. Ces séquences appelées « enhancers » sont capables d’intégrer des informations données généralement par des protéines nucléaires (facteurs de transcription) qui les lient, et de répondre à ces signaux en interagissant avec le fonctionnement des gènes cibles.
Le cours de cette année portera sur ces séquences enhancers, de leur découverte en 1983 à leur étude généralisée aujourd’hui, non seulement dans le contexte de l’expression génétique au cours du développement embryonnaire, mais également concernant les pathologies de plus en plus nombreuses associées à des variants génétiques impliquant ces séquences particulières. Le cours discutera également de la structure de ces enhancers, de leurs façons de fonctionner et des méthodologies utilisées pour les étudier.
Suite aux circonstances particulières associées à la pandémie COVID-19, ce cours a été donné sous la forme de webinaires (par vidéoconférence).