Le cours de cette année portera sur : 1) Les temples non-bouddhiques en Bactriane et en Sogdiane (suite et fin), 2) Nouvelles données archéologiques sur les oasis de Bactriane et de Sogdiane.
1) Les temples non bouddhiques en Bactriane et en Sogdiane (suite et fin)
À la suite du cours de l'an dernier où ont été étudiés les deux grands temples fondés à l'époque grecque (Aï Khanoum et Takht-i Sangin), on essaye de systématiser les informations disponibles sur ceux fondés aux époques ultérieures, jusqu'à la conquête arabe. Leur statut, la nature de leurs implantations, offrent des contrastes extrêmes, depuis les fondations impériales (Surkh Kotal) et les temples civiques (Dil'berdzhin, Pendjikent) jusqu'aux petits temples péri-urbains de Sogdiane (Kurgantepe, Kuldortepe) et au sanctuaire rupestre de chasse de Ghulbyān perdu dans les montagnes afghanes. La nature des cultes fait presque toujours problème car très peu de mobilier rituel a été recueilli en place. Les divinités titulaires sont rarement connues par l'épigraphie, davantage par l'iconographie, qui même dans les temples où sont avérés des rituels zoroastriens paraissent plutôt renvoyer à un polythéisme où émergent au sommet les figures syncrétiques de Wēsh (Vayu-Shiva) et de Nana (héritière à la fois d'Ishtar et d'Anāhitā).
2) Nouvelles données archéologiques sur les oasis de Sogdiane
En nous fondant sur des publications récentes (les trois volumes de la Mission archéologique franco-ouzbèke dans l'oasis de Boukhara) ou en préparation (Samarkand et l'eau, par la Mission archéologique franco-ouzbèke de Sogdiane), on fera état des nouveaux acquis quant aux étapes et aux modalités d'occupation de l'espace dans ces oasis depuis la période achéménide jusqu'à la période islamique.