Les rois vivaient-ils leur vie de famille de la même manière que leurs sujets ? Le cours analysera ce qui leur est commun et ce qui les singularise.
La famille est généralement considérée comme la cellule de base de la société : on essaiera de caractériser le ou les modèles qui prévalaient dans la Mésopotamie du premier tiers du deuxième millénaire av. J.-C. Une nouvelle famille nucléaire était formée par le mariage, elle s'agrandissait avec la naissance des enfants. On verra comment ceux-ci étaient éduqués, avec comme principal souci la transmission des statuts et des métiers. Les pratiques religieuses dans le cadre familial feront l'objet d'une analyse particulière. La mort frappait les familles, ses membres les plus âgés, mais aussi les enfants en bas âge. On étudiera le cadre de vie familial : la maison, occupée également par une domesticité dont le statut était varié. Les familles pouvaient être dispersées à la suite d'une crise économique ou à une défaite. On terminera l'année en étudiant quelques familles de l'élite particulièrement bien connues et en posant le cas spécifique des familles royales. La synthèse qui sera tentée utilisera notamment des données encore inédites provenant des fouilles récentes des villes d'Ur et de Larsa auxquelles le professeur a participé, ainsi que des textes des archives royales de Mari en cours de publication dans le cadre du projet PCEHM (« Pouvoir et culture écrite dans la Haute-Mésopotamie du 18e siècle av. J.-C. »).