Le cours cette année a porté, comme celui de l’an dernier, sur le thème général « l’État et le marché ». Ce thème nous a fait passer du point de vue de ce que l’on appelle l’économie positive – ce qui est – à l’économie normative – ce qui devrait être. bien que les deux libellés renvoient à des questions à tout le moins fortement imbriquées, cette distinction est traditionnelle en économie. Et en ce sens, les enseignements de la chaire entre 2000 et 2009 relevaient de l’économie positive. Le cours de 2009-2010 portait sur l’organisation, la logique et les modalités de l’action publique. Celui de 2010-2011 mettait l’accent sur les questions de fiscalité et d’assurance sociale, le terme d’assurance sociale étant pris en un sens large (même si, de fait, l’essentiel du cours a porté sur les problématiques fiscales – impôt – plutôt que para-fiscales sécurité sociale). Les questions qui ont été traitées sont au cœur du débat de politique économique, voire au cœur du débat politique tout court.
Le point de vue de la théorie, celui adopté dans le cours (comme le titre de la chaire y invite), est évidemment essentiel. Mais il éclaire plutôt l’amont du débat public proprement dit, à la fois parce qu’il mobilise un argumentaire principalement qualitatif et parce qu’il ne tranche pas entre les différences d’opinion et d’intérêt qui légitimement se confrontent dans le débat démocratique.