Droit et vie juridique dans la Haute-Mésopotamie du XVIII^e siècle av. J.-C.

Dans le cadre du programme PCEHM (« Pouvoir et culture écrite en Haute-Mésopotamie au XVIII^e siècle av. J.-C. »), financé par l’ANR au titre de l’aapg 2022, le cours mettra cette année l’accent sur le droit et la vie juridique. Alors que traditionnellement les historiens du droit mésopotamien s’appuient sur la documentation paléo-babylonienne de l’Irak, l’étude des textes contemporains provenant de Syrie orientale permettra de rééquilibrer l’approche et de souligner les spécificités de la Haute-Mésopotamie. Les sources écrites dont on dispose sont issues de sites comme Terqa ou Šubat-Enlil, mais surtout de Mari, où de très riches archives ont été découvertes dans le palais à partir de 1934. On utilisera certains des quelque cent contrats en cours d’étude par le professeur, qui s’ajoutent à ceux publiés par G. Boyer en 1958, dont l’édition est également reprise. En outre, on ne prendra pas seulement en compte les documents juridiques : de nombreuses lettres permettent en effet de voir de manière très vivante la façon dont les mariages étaient conclus ou dissous, les héritages partagés, les litiges résolus, les alliances nouées, etc.