Résumé
La statuaire divine et royale fait partie intégrante du temple égyptien.
Les temples que nous visitons aujourd’hui, ont pu garder leurs murs, parfois même leur plafond mais sont pour la plupart presque entièrement vidés de leur riche mobilier qui était composé de statues, d’autels, de tables d’offrandes, de stèles, etc.
Ce matériel a disparu par usure du temps, destructions, débitages, transferts, réemplois, pillages, ou autres désagréments. Ce qui a pu survivre fut en majorité dispersé dans des musées et des collections d’antiquités égyptiennes ou en dernier recours, simplement pour des raisons de sécurité, dans des réserves nationales d’antiquités.
Isolées de leur contexte, ces statues sont considérées comme œuvres d’Art, à admirer pour leur qualité artistique ou technique, ou comme objets archéologiques à étudier souvent comme support d’inscriptions à dessein de les traduire, sans toujours connaître leur provenance ni comprendre leur raison d’être.
Or le programme des scènes sculptées sur les murs de ces temples aujourd’hui dépourvus de leur statuaire, en s’appuyant sur des rares statues conservées en place et celles qui ont survécu dans des temples rupestres, nous aide à reconstituer en partie le contenu du mobilier. Les concordances entre la statuaire et les représentations en deux dimensions concourt à mieux déterminer la position des catégories de statues voire la répartition des types statuaires dans des parties distinctes des temples, selon un programme bien défini.