Organisé sous l’égide de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (AIBL) et du Collège de France par la Mission archéologique syro-française de Ras Shamra–Ougarit, l’UMR 7192 Proclac CNRS–Collège de France et l’Université Sorbonne Université, Faculté des Lettres.
Le colloque international Ougarit, 90 ans après est organisé, sous l’égide de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et du Collège de France, par l’UMR 7192 Proclac (CNRS – Collège de France), l’Université Sorbonne Université (Faculté des Lettres) et la mission archéologique syro-française de Ras Shamra-Ougarit. Il se déroulera, du mercredi 13 au samedi 16 novembre, au Collège de France, au palais de l’Institut de France et à l’Institut national d’histoire de l’art.
L’année 2019 marque le 90e anniversaire du début de l’exploration d’Ougarit. Le mardi 2 avril 1929 commençaient les fouilles sur le site de Minet el-Beida, puis, un mois plus tard, sur le tell de Ras Shamra. Ces prémisses inauguraient l’une des découvertes archéologiques majeures du XXe siècle. Les fouilles menées sur ces deux sites de la côte syrienne, à quelques kilomètres au nord de la ville de Lattaquié, ont entre autres révélé les vestiges de deux agglomérations florissantes de la période de l’âge du Bronze récent : Ougarit, la capitale d’un royaume levantin, ville cosmopolite où se mêlent les hommes et les cultures, et Mahadu, son port principal, un centre majeur d’échanges en Méditerranée orientale. Inscrite dans la tradition syrienne qui s’élabore à partir du IIIe millénaire av. J.-C., documentée par les découvertes d’Ebla et de Mari, l’Ougarit du IIe millénaire occupe une place clé entre la Mésopotamie et l’Égée, l’Anatolie et l’Égypte.
Depuis neuf décennies, la longue tradition d’études est loin d’avoir tari la recherche. L’ampleur des dégagements et des trouvailles offre matière à de nombreuses recherches fondées sur la pluridisciplinarité des études et des approches, avec actuellement un regard accru sur les archives de fouille. Cette rencontre scientifique a pour objectif de présenter des bilans et les perspectives de la recherche dans les principaux champs d’études développés dans le cadre de la mission, mais aussi de donner la parole à des spécialistes de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient qui apporteront un regard complémentaire. Archéologues, historiens, épigraphistes, géographes etc., croiseront leurs regards, confronteront leurs idées, pour faire revivre cette civilisation du Levant nord, tout en convoquant une réflexion historiographique.