Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Modérateur : Bernard Swynghedauw (INSERM)

Résumé

Il est souvent entendu que l’Homme moderne est « dénaturé » : il n’est plus soumis à l’évolution biologique grâce à sa culture et sa technologie. Nous montrerons à l’aide de plusieurs exemples qu’il s’agit d’une idée reçue. L’évolution culturelle ou technologique et l’évolution biologique sont interdépendantes. Du fait de sa capacité à transmettre des traits culturels et à modifier son environnement, l’Homme n’échappe pas à l’évolution biologique, il change en revanche ce que l’on pourrait appeler le « théâtre écologique » dans lequel les forces de l’évolution opèrent. Les exemples seront de deux types : (1) en quoi des pratiques culturelles et leur transmission modifient la répartition de la diversité génétique des populations humaines ; nous prendrons comme exemple différents travaux de terrain issus de l’équipe sur les populations d’Afrique Centrale et d’Asie Centrale. (2) en quoi des changements de mode de vie entraînent de nouvelles formes de sélection. Nous illustrerons ce phénomène par l’exemple de la transition Néolithique. En effet, ce changement de mode de vie majeur a entraîné la sélection de nouveaux variants génétiques dans les populations humaines. En conclusion, le fait que nous créons et transmettons de la culture n’est pas la fin de notre évolution biologique au contraire, nous sommes le produit d’une constante co-évolution entre culture et biologie.

Intervenant(s)

Evelyne Heyer

Muséum national d'histoire naturelle