Avec l’avènement de la société industrielle basée sur l’abondance énergétique issue des ressources fossiles, la relation entre la société et l’énergie solaire a profondément changé. De ressource indispensable, incontournable, via l’énergie éolienne, hydraulique ou la biomasse issue de la photosynthèse, elle est devenue secondaire donnant à l’humanité l’illusion de s’être affranchie définitivement des contraintes de la nature et de ses énergies qualifiées de sauvages.
Avec la crise climatique, l’épuisement des ressources fossiles, le retour à la réalité s’est imposé qui nous oblige à trouver des solutions urgentes. L’énergie solaire et les énergies renouvelables qui en dérivent deviennent à nouveau un recours, d’autant plus que de nouvelles formes de transformation très efficaces ont été développées avec le photovoltaïque et l’éolien, et dont le potentiel est suffisant pour contribuer de façon décisive à la transition énergétique.
Pourtant, les énergies renouvelables restent largement décriées et font souvent l’objet de déni. Il y a là, au-delà des questions scientifiques et technologiques, une question plus profonde, de nature culturelle et philosophique, qui touche à la relation présente et à venir de la société avec l’énergie solaire et la nature en général. La société évoluera-t-elle vers un recours harmonieux et éthique à l’énergie solaire, s’appuyant sur le progrès scientifique et technologique, ou bien tardera-t-elle encore à s’engager résolument dans cette voie ?
L’objectif du colloque, dans un contexte marqué par les débats très vifs sur le futur énergétique, est de susciter une réflexion sur la place de l’énergie solaire dans la société à venir, en associant les aspects scientifiques, technologiques et économiques aux aspects sociétaux, environnementaux et culturels, qui seront au cœur du succès des développements à venir dans nos milieux urbains et nos cadres de vie.