Antoine Compagnon s’interroge sur les immenses pouvoirs attribués à la littérature – pouvoirs contestés, semble-t-il, par la modernité. Quelle valeur peut encore avoir la littérature dans la société et la culture contemporaines ?
La littérature, pour quoi faire ?
« Prenant la parole en ces lieux, un trouble me saisit, car je me revois la première fois que je franchis les portes de cette maison – pour y rencontrer des géants.» Un sonnet de Du Bellay commenté par Jakobson : telle fut la première rencontre d’Antoine Compagnon avec le Collège de France, évoquée en ouverture de la leçon inaugurale qu’il prononce le 30 novembre 2006.
Ingénieur devenu professeur de littérature française et comparée à l’université de Columbia de New York et à la Sorbonne, Antoine Compagnon est nommé en 2006 professeur au Collège de France, titulaire d’une chaire intitulée « Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie ».
Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Démon de la théorie : littérature et sens commun (1998), Baudelaire devant l’innombrable, (2003), Les Antimodernes, de Joseph de Maistre à Roland Barthes (2005),et de plusieurs éditions critiques de Proust.
