Seul le premier cours a pu avoir lieu, en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie.
Le mot équité est une façon d’exprimer, à toute époque, le désir de justice. Mais comment s’accorder sur son contenu, si le désir de justice naît précisément d’un désaccord, d’un conflit ? Rome, à travers ses rhéteurs et ses philosophes, nous a délivré une réflexion profonde sur l’aequitas. Les juristes en ont fait le cœur même de leur travail. Réfléchir à l’histoire romaine implique à la fois de convoquer l’équité dans sa dimension vécue, humaine, et de s’emparer, du point de vue interne, d’une pensée rigoureuse, qui a influencé l’idée moderne d’équité. Un parcours qui part, dans ce premier cours, de l'étymologie, mais également de l'iconographie. L’équité se présente, aux yeux des Romains, comme proche et pourtant distincte de la Justice – ce qui nous incite à en entrevoir à notre tour les différences – et liée à l’idée d'opération de mesure. Pour entrer en jeu, elle présuppose un groupe humain, une société, soucieuse de sa cohésion. Être dans le même bateau est une métaphore, mais également une condition réelle, qui met à l’épreuve l’équité lorsqu'une tempête contraire se lève : se pose alors aux juristes le problème d’établir comment partager les pertes subies.
Dans ce premier cours, le trajet a pris comme point de départ l’étymologie, mais également l’iconographie. L’équité se présente, aux yeux des Romains, comme proche et pourtant distincte de la Justice – ce qui nous incite à en entrevoir à notre tour les différences. L’équité est strictement liée à l’idée et aux opérations de mesure. Pour entrer en jeu, elle présuppose un groupe humain, c’est-à-dire une société, soucieuse de sa cohésion. Être dans le même bateau est une métaphore, mais également une condition réelle, qui met à l’épreuve l’équité lorsqu’une tempête contraire se lève : se pose alors aux juristes – et à la société face à une situation dramatique – le problème d’établir comment partager les pertes subies (le cas de l’avarie commune, discuté par Paul dans son commentaire de l’édit du préteur, Digeste 14.2.2).