Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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La dernière leçon de Riet van Bremen portait sur la représentation du néos hellénistique dans les arts plastiques et à travers certains portraits ou anecdotes transmis par la tradition littéraire, puisque c’est par ce biais-là seulement que l’on peut se faire une idée de son apparence physique ou de ses caractéristiques mentales. L’épigraphie a sa place parmi nos sources d’information, comme le montre le cas, en Macédoine, des fils de Nouménios, qui nous sont connus par une lettre du roi Antigone Dôsôn (SEG 48, 783 et 51,796). Mais c’est surtout la littérature, parfois haute en couleur, qui nous livre des éléments de biographie et des portraits de membres de cette « jeunesse dorée ». Il faut évidemment prendre garde aux caricatures que risquent d’engendrer les topoi littéraires. Ainsi, dans la tradition de la pensée classique (dont Polybe est pleinement l’héritier), les neoi sont-ils caractérisés avant tout par leur énergie d’une part et par leur manque de réflexion d’autre part. Dans le domaine iconographique, il y a les milliers de sceaux provenant de Chypre, d’Épire, ou de la lointaine Séleucie du Tigre, où figurent des portraits d’individus de tous âges. Les plus faciles à identifier sont, bien sûr, ceux des rois. Mais on peut aussi reconnaître des ambassadeurs, des courtisans, etc., c’est-à-dire tous ces hommes politiques que Polybe et l’abondante documentation épigraphique nous font connaître ; or, parmi eux, le nombre des représentations juvéniles, quoique minoritaires, n’est pas négligeable.

Ainsi, à partir de sources que l’on croyait bien connues, mais qu’il convenait de soumettre à un examen critique impitoyable, Riet van Bremen a offert une image passablement renouvelée de l’institution des neoi, apportant dans ces quatre leçons une contribution très appréciée de tous à la connaissance de la société grecque à l’époque hellénistique.

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