10 h – 13 h
Jan-Mathieu Carbon, Vinciane Pirenne-Delforge
Introduction : un texte exceptionnel et énigmatique
Sophie Minon
Notes philologiques, linguistiques et onomatologiques
Résumé : Ce long texte en koinè ionienne-attique figurant sur une pierre « errante » retrouvée non loin de Larissa, mais sans thessalisme spécifique, n’appelle guère de commentaire dialectologique puisque nous avons donc affaire à une langue standardisée. Est remarquable cependant, à supposer que le rédacteur soit bien d’origine thessalienne, le choix d’une telle langue, partant ce renoncement au dialecte, à une date aussi précoce, le IIe s. a. C. (si cette datation est fiable), alors qu’au minimum, le trait commun discriminant qu’est le maintien du /a:/ hérité dans les dialectes autres que l’ionien-attique (où /a:/ > /ε:/, d’où : κεφαλά > κεφαλή) est souvent conservé jusqu’à l’époque impériale. Rien de tel ici. L’emploi d’un standard, dans la rédaction de la narration rituelle, paraît en tout cas indiquer une ambition panhellénique pour la fréquentation du sanctuaire et l’initiation au rituel de ses cultes. Ces notes critiques porteront sur la face A.
Corinne Bonnet, Fabio Porzia & Claudio Biagetti
Ex Oriente Lux ? L’inscription vue du Proche-Orient
Résumé : L’inscription de Marmarini contient une série de traits qui renvoient à des usages non grecs : noms des divinités, noms des fêtes, pratiques rituelles… Il est très malaisé cependant de proposer une grille de lecture cohérente. On a l’impression d’un bricolage de style new age qui associe des éléments issus de divers horizons. On suivra donc quelques pistes pour tenter d’éclairer les horizons culturels et cultuels mobilisés et l’on réfléchira de la sorte à la nature même de ce texte singulier et aux acteurs qu’il implique.