Résumé
En pleine expansion, le champ de l’histoire de l’architecture a été fondamentalement transformé depuis 1980 dans ses objets comme dans ses méthodes. Aux travaux convenus - biographiques ou monographiques, se sont ajoutées des investigations portant sur la commande, l’usage, la représentation et la communication de l’architecture, tandis que les enjeux nationaux ont été repensés, qu’il s’agisse des situations coloniales ou des relations transnationales. En termes de méthode, si les problématiques de l’histoire sociale et de l’histoire intellectuelle ont été mises en œuvre, la théorie littéraire semble offrir de nouvelles ressources pour l’interprétation des œuvres et de leur genèse. Ces translations méthodologiques conduisent à se poser en termes nouveaux la question récurrente de l’autonomie de la recherche historique sur l’architecture, alors que les approches numériques promettent de nouvelles méthodes d’analyse des projets et des édifices.