Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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L’eau est indispensable à la vie sous sa forme liquide et toutes les cellules vivantes sont constituées d’eau : un bébé humain à la naissance contient 75 % d’eau, les adultes entre 60 et 66 %, un cerveau humain 80 % !

La vie naît dans l’océan ancestral vers 3850 Ma, issue d’une chimie pré-biotique, et poursuit une longue vie unicellulaire et sans reproduction sexuée durant des centaines de millions d’années. C’est dans l’océan que les quatre grands événements biologiques se produisent : apparition du noyau et de la cellule eucaryote vers 2200 Ma, captures de cyanobactéries ambiantes et différenciations en mitochondries et plastes (2100 et 1400 Ma), apparition de la pluri-cellularité vers 2100 Ma et, enfin, développement de la sexualité vers 1500 Ma.

Les mécanismes de la spéciation ont été décrits ainsi que la notion d’espèce, plus floue aujourd’hui avec l’éclairage des méthodologies modernes. Les spéciations intenses se sont toujours produites lors de changements extérieurs importants, selon la célèbre théorie des « équilibres ponctués » de Gould et Eldredge (1993)[1]. Chez les bactéries, la notion d’espèce n’est pas évidente, sans parler des virus qui évoluent tellement plus vite. Or, il ne faut jamais oublier la prévalence des micro-organismes sur cette planète : les bactéries et virus sont partout, si ce n’est dans les laves de volcans.

[1] Gould S. J. et Eldredge N., 1993. « Punctuated equilibrium comes of age », Nature, vol. 366, n6452, 223-227, DOI : 10.1038/366223a0 ; Boeuf G., 2013b. « Que retenir des grandes crises ? », DocSciences, CRPD de l’Académie de Versailles/Muséum d’histoire naturelle (MNHN), vol. 16, n2, 16-25.