Résumé
Gregory Forstner rappellera que s’il travaille l'histoire nazie de sa famille et réfléchit à la place des Noirs américains dans son pays d'adoption, les États-Unis, ou encore s’il laisse les figures séduisantes et kitschs des magazines « Pulp » jouer les protagonistes dans ses compositions, il peint ses thèmes avec l’amplitude d’un geste ludique transformant ainsi le pathos en une comédie grotesque et absurde. Il tient à aborder avec franchise et humour ses peintures et considère son travail comme une véritable célébration de la représentation de la figure à partir de l’ensemble de ses expressions et des émotions contradictoires qui l’accompagnent. C’est le sujet qui commande. En d’autres termes, « s’il demande que je sois méticuleux, je sors la trousse à maquillage ; s’il exige de moi l’immédiateté d’une sensation, je sors l’artillerie lourde ; s’il me demande de ne pas oublier de rire et de savoir m’amuser avant de crever, je me moque de moi-même ». Il insistera donc sur le fait que l’enjeu est dans la sensation, et que c’est dans cette intimité que réside la singularité de chacun. La peinture naît d’une nécessité et d’un désir. Comme le désir de vivre.